Question Oméga 3



Bonjour,
J’ai entendu dire que les oméga 3 pouvaient s’opposer aux effets du stress. Y a t-il une explication scientifique ?
Avec mes remerciements.


REPONSE

Daniel,
Cette question est difficile. On sait que beaucoup de chercheurs travaillent sur les effets des acides gras oméga 3. On a la certitude de leurs effets bénéfiques dans beaucoup de déséquilibres induits par le stress et dans les accidents vasculaires dus au cholestérol, mais il manque encore des études plus globales et sérieuses sur un temps plus long. Le travail sur les dépressifs sera difficile à réaliser puisqu’il faudra comparer des patients sous oméga 3 sans médicaments avec ceux qui auront les médicaments seuls, et ceux qui auront médicaments et oméga 3 à la fois.
Vous comprenez qu’il sera difficile de soigner des dépressifs uniquement par oméga 3 s’il y a des risques à leur faire courir, par exemple dans les risques suicidaires.
On préfère pour le moment les associer aux médicaments classiques. C’est dons ainsi (médicaments classiques + oméga 3) que l’on a constaté leur effet positif pour combattre les effets néfastes du stress.
Il est normal que le cerveau ait besoin de ces acides gras puisque les cellules nerveuses sont riches en lipides dont 70 % sont des oméga 3. Si notre alimentation moderne a été reconnue pauvre en oméga 3, il est normal que le cerveau soit le premier à en souffrir.
Comment les oméga 3 sont-ils supposés agir ?
Un neuromédiateur, la sérotonine, substance chimique du cerveau, sert à moduler l’humeur.
Certains anti-dépresseurs, médicaments bien connus, doivent leur efficacité au fait qu’ils permettent à la sérotonine d’agir plus longtemps.
Pour être active, la sérotonine doit être captée par les neurones.
Il semble que les oméga 3 servent aux cellules du cerveau à capter la sérotonine. Or, d’après les chercheurs, les personnes dépressives manquent d’oméga 3. On comprend que ce déficit d’oméga 3 prive les neurones de sérotonine et favorise la dépression.
La preuve clinique a été fournie par le docteur Andrew Stoll qui, le premier, a publié il y a 3 ans ses résultats positifs sur l’amélioration des états dépressifs aux Etats Unis.
Mais il faut avouer que d’autres chercheurs ont depuis longtemps déjà évoqué les effets neurologiques de ces acides gras, sans en faire de publicité. Ils regrettent que leurs travaux longs et difficiles qui n’ont pas encore abouti à des preuves indiscutables, soient exploités par d’autres qui, s’emparant de l’affaire à grand bruit de livres, journaux et radios, en quelque sorte leur « volent la vedette » sans avoir travaillé
Scientifiquement, des années durant, comme eux, sur le sujet.
AC

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