Question Surentraînement



Bonjour docteur, nous faisons un TPE qui parle du surentraînement et nous voudrions savoir quelles sont les conséquences du surentraînement sur les muscles ? Y a-t-il des différences entre les muscles d’une personne sans activité physique, ceux d’un sportif "normal" et ceux d’un sportif surentraîné ? Si oui, lesquelles ? (schéma(s) et/ou graphique(s) si possible). Merci.


REPONSE

Claire,
Avant tout vous devez lire, si vous ne l’avez déjà fait :
http://www.eureka-sport.com/tpe_samuel.htm

Il y a d’énormes différences entre les muscles d’une personne sans activité physique et ceux de cette même personne si elle ne faisait pas de sport. Il suffit d’un simple regard pour voir les différences morphologiques. Mais il faut savoir que ces différences ne sont pas les mêmes selon le sport pratiqué et surtout le type d’entraînement suivi. Je pourrai vous donner les références indispensables pour votre bibliographie si ça vous intéresse, mais sachez que l’entraînement peut modifier les caractéristiques des fibres musculaires et améliorer leur métabolisme.
Pour un premier contact rapide sachez que le % de fibres musculaires lentes et rapides est génétiquement acquis.
l’entraînement en endurance augmente le volume du sarcoplasme, le nombre de granules de glycogène et d’inclusions lipidiques ainsi que le nombre de mitochondries pour favoriser le métabolisme aérobie. Ce type d’entraînement développe les capillaires musculaires pour favoriser l’apport d’oxygène et de substrats énergétiques par le sang vers les fibres. Les enzymes de type oxydatif voient leur taux augmenter. (mitochondries) Les fibres qui subissent le plus ces transformations sont surtout des fibres intermédiaires à vitesse de contraction moyenne (ni totalement lentes ni totalement rapides) qui sont appelées IIa. Qui augmentent. Je dis bien surtout. On a dit que des fibres rapides IIb deviendraient moins rapides et tendraient à devenir des IIa. Ces modifications disparaissent rapidement à l’arrêt de l’entraînement. Ceci peut vous aider à comprendre ce qui se passera si un sportif d’endurance atteint ou non de surentraînement diminue ou cesse de s’entraîner.
L’entraînement en résistance (force) aboutit à une hypertrophie musculaire, augmentation de volume liée à une augmentation du diamètre des fibres IIb rapides avec accroissement du nombre de myofibrilles et néo synthèse de protéines contractiles. Pour assurer cet accroissement des myofibrilles c’est-à-dire cette construction musculaire, il faut de l’énergie et des nutriments : le réseau capillaire se développe et le nombre de mitochondries augmente ce qui permet aussi de lutter rapidement contre des zones d’hypoxie locale car ces sportifs travaillent en anaérobie. Les sportifs suivant ces entraînements en résistance ont souvent un faible pourcentage de fibres lentes de type I.
Quand vous aurez fait le point vous revenez et je vous enverrai alors seulement des tableaux mais en direct et pas par le site. Veillez donc à ce que votre adresse mail soit correcte pour ces envois à venir.
Tous ces renseignements sont tirés d’une brochure à la réalisation de laquelle j’ai participé « récupération et aptitude physique » Le muscle en questions, publiée dans les éditions Jean-Baptiste Baillière en 2001 sous la coordination des Laboratoires Biocodex. (Paris)

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