Seuils aérobie et anaérobie



Notre sang au repos contient des lactates, et le taux normal est entre 1 et 2 mmol / l de sang. Le travail musculaire augmente ce taux, mais pas n’importe comment. Ce sont les fibres blanches rapides anaérobies qui en sont la source principale, mais toutes les fibres en produisent un peu, y compris les rouges, quand il y a un déficit dans l’apport d’oxygène aux muscles.

La mesure de la concentration des lactates sanguins va permettre de rechercher deux situations caractéristiques nommées " seuils " Le premier sera nommé seuil d’augmentation des lactates ou seuil aérobie, le deuxième est le seuil d’accumulation des lactates ou seuil anaérobie.

Pour simplifier, disons que dès que les lactates sanguins " décrochent " des 2 mmol / l, ce qui correspond à la première augmentation respiratoire, on parle de seuil d’augmentation. Puis les lactates augmentent et atteignent le taux de 4 mmol / l ce que l’on considère comme le seuil d’accumulation.

Pour les courses de longue durée entre 1 et 2 heures par exemple, l’entraînement est prévu au seuil aérobie à 2 mmol / l de sang de lactates, la fréquence cardiaque ne dépassant pas 160. Il est important de mesurer les fréquences cardiaques qui correspondent aux seuils d’augmentation et d’accumulation lactiques ainsi que la Fc max. Pour travailler la capacité aérobie, il faudrait travailler à une fréquence cardiaque comprise entre les deux seuils lactiques.

Le seuil d’accumulation, dont la position varie en fonction du degré d’entraînement, est à 80 % de la puissance maximale aérobie chez les grands sportifs d’endurance, la fréquence cardiaque étant à 170 environ. Chez les non entraînés, le seuil est environ 30 % plus bas. A partir de ce seuil, les lactates vont " grimper " très vite. Il est donc certain que leur arrivée dans le sang à partir des muscles est plus importante que leur élimination du sang vers d’autres issues.

Certains grands sportifs s’entraînent intensivement au seuil anaérobie 4 mmol de lactates pour les distances de 5000 m et 10000 m. Ceci leur permet de s’adapter plus facilement, au cours de l’effort aérobie à des accélérations limitées ou à des sprints intermédiaires, c’est à dire à des " bouffées " anaérobies éventuelles.

Nous retiendrons surtout que le seuil anaérobie renseigne l’entraîneur sur le % le plus élevé de la VO2 max. que l’athlète puisse utiliser au cours d’un effort d’endurance de durée inférieure à une heure.

Alors que l’entraînement aérobie strict ne peut que provoquer une augmentation de VO2 max. limitée à + 20 %, le travail au niveau du seuil anaérobie peut augmenter considérablement la capacité en repoussant plus loin l’accumulation des lactates. Les meilleurs marathoniens sont capables de tenir longtemps à 85 % de leur VO2 max.

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