Les dernières recherches en matière de tabagisme montrent que l’envie de fumer correspond à 3 formes de dépendance qui se conjuguent entre elles. Les connaître vous aidera à mieux vous en débarrasser.
C’est le besoin de nicotine. Véhiculée par la fumée, la nicotine atteint les poumons puis le cerveau. Elle provoque une sensation de bien-être immédiat, l’illusion d’être moins fatigué, de “carburer” au maximum.
Lorsqu’on fume tous les jours, notre organisme s’habitue aux effets de cette substance. Quand son taux diminue dans le sang, fatigue, nervosité et irritabilité s’installent. Le corps est en état de manque. Alors, pour se sentir mieux, on rallume une cigarette. Le taux de nicotine remonte, puis redescend, ce qui nous oblige à avoir de nouveau recours au tabac. Et ainsi de suite.
C’est un cercle vicieux.
Quel fumeur ne tend pas la main vers son paquet quand quelque chose perturbe sa tranquillité d’esprit ? Les émotions (colère, peur, jalousie, appréhension, mécontentement, rancune, mais aussi joie, surexcitation, etc.) sont de grandes incitatrices à fumer. Pour des raisons différentes, selon chacun.
On cherche à s’apaiser, à oublier, à se cacher derrière l’écran de fumée, à se sentir plus hardi, ou à refouler le sentiment qui nous dérange. Et l’habitude se prend d’avoir recours à la cigarette. Non seulement pour sa nicotine mais aussi pour le geste qui fait diversion dans les pensées.
Ce sont nos réflexes conditionnés. Nous commençons à fumer dans telle ou telle situation et notre cerveau enregistre. Le geste est comme programmé et se répète mécaniquement, même si l’événement qui l’a au départ provoqué n’existe plus.
Par exemple : durant la maladie d’un parent, vous allumez une cigarette quand vous l’appelez pour prendre de ses nouvelles. Elle sert à juguler votre inquiétude. Mais le malade guéri, vous ne pouvez plus décrocher le téléphone sans plonger dans votre paquet. Le pli est pris. Sans s’en rendre compte, le fumeur est victime d’un grand nombre de mouvements réflexes qu’il ne contrôle pas.