Question Marathon



Bonjour je voudrais savoir quel entraînement suivaient les marathoniens de l’antiquité et à quel régime alimentaire ils se pliaient, ou dumoins où je pourrais trouver ces infos (réf bibliographiques). Et je voudrais savoir sur quelles conaissances ils s’appuyaient pour optimiser l’entraînement et l’alimentation.

Aussi pourriez vous me préciser les besoins moyens en vitamines, minéraux et oligo-éléments , et énergie du sportif d’endurance ?

En l’attente de réponses, je vous pris d’accepter mes salutations les plus sincères.


REPONSE

Jérôme,
Si la bataille de Marathon s’est déroulée en 490 avant J.C., ce n’est pas pour cela que le marathon est devenu une course immédiatement après, et je ne pense pas que vous puissiez trouver le souvenir d’une course semblable dans les jeux antiques. Lisez notre texte sur le marathon qui se trouve page d’accueil, colonne de gauche, dans “ encyclopédie ” dont je cite quelques lignes ci-dessous. Ainsi, vous verrez que le marathon n’a sa distance officielle que depuis 1908 grâce à une princesse anglaise. Mais enfin, il s’agit d’une longue distance dans laquelle l’alimentation doit être glucidique et la boisson abondante.
Je suis incapable de vous dire ce que faisaient les anciens coureurs qui avaient peur de boire et qui mangeaient n’importe quoi.
Pour les vitamines, minéraux et oligo-éléments, lisez page d’accueil le texte “ sport aventure nutrition ” avec des diapos à copier et un exposé du docteur Laurent Chevallier sur ces problèmes. Le texte est un peu long à copier, mais il en vaut la peine. Revenez rapidement sur le site si vous voulez des compléments. Allez à consulter les rubriques et lisez :
“ endurance ” dans la case “ sport ”
et “ marathon des sables ” dans la case “ les conseils de Jean-Marc ”
Je vous recommande la lecture de “ l’alimentation du sportif en 80 questions ” de mon ami Denis Riché chez Vigot. Si vous ne le trouvez pas, revenez sur le site. Denis Riché collabore avec la revue “ sport et vie ” (www.sport-et-vie.com)

“ La légende raconte qu’en 490 avant J.C. une armée Perse forte de 20000 hommes débarqua sur la plaine de Marathon, petit village de pêcheurs situé à environ 40 Km d’Athènes. Ces guerriers perses seront gênés dans leur débarquement par des marécages, ce qui les obligera à évacuer une certaine partie de leur troupe, sauf l’arrière garde. Profitant de ces manœuvres pénibles et difficiles, 9000 fantassins athéniens et hoplites qui s’attendaient à un affrontement classique, les attaquèrent soudain en combat rapproché ce qui leur permit d’éviter l’arme principale et redoutable que les perses pensaient utiliser : l’arc. Au corps à corps l’arc n’est plus d’aucune utilité !
Au soir du 12 Août avant l’ère chrétienne, il y a 2488 ans, la plaine de marathon était donc jonchée de cadavres. L’historien grec Hérodote, qui exagère peut-être un peu, parle de 6400 perses et de 192 athéniens tués. Ce sont les dépouilles de ces héros grecs qui reposent sous un tumulus que l’on peut encore voir de nos jours.
Il fallait vite faire savoir au peuple que la bataille était gagnée. C’est pourquoi, selon la légende, un messager de l’armée des vainqueurs, un dénommé Pheidippidés, fut envoyé à Athènes pour annoncer la victoire. Il courût sans arrêt jusqu’au but pendant une quarantaine de kilomètres. A son arrivée il cria "Nenikikamen" ce qui signifie "Nous avons vaincu", et il tomba au sol, mort de fatigue. Vingt quatre siècles plus tard, malgré de nombreuses variantes de cette fabuleuse histoire, il reste que cet homme dut courir si vite et si longtemps, qu’il poussa son dernier soupir à l’arrivée !
Une des premières remarques que l’on peut faire à propos de cette course est que la distance précise de 42 Km 195 m ne correspond pas à la distance entre le village de Marathon et la ville d’Athènes. De nos jours, quand le marathon est disputé en Grèce, pour arriver à la distance officielle, le tracé doit faire une boucle vers le tumulus, trajet que le messager n’a pas du suivre puisque le tumulus n’existait pas, les corps ‚tant encore dispersés sur le champ de bataille.
D’où vient donc cette distance que l’on respecte avec tant de précision ? Il faut savoir d’abord que de 1896 (premiers JO modernes) à 1908 le marathon a été couru sur des distances variables. Quand, en 1908, les J.O. furent organisés à Londres, une princesse demanda que le départ soit donné au dessous de sa fenêtre au palais de Windsor et que l’arrivée soit précisément sous sa loge au stade de White city. Ces deux points étaient éloignés de 26 miles 380, soient 42 km et 195 mètres. Cette distance devint officielle, c’est elle qui est scrupuleusement respectée aujourd’hui. Comment mesurer une telle distance sans commettre d’erreur, surtout le long des rues ou des routes où, lors des virages, celui qui "tient la corde" peut parcourir moins de chemin que les autres ? Le problème a été résolu en mesurant la distance avec un instrument appelé compteur Jones, du nom de son inventeur. Cet appareil admet une marge d’erreur de 0,1 % . Pour que celui qui frôle les angles sans sortir de la piste et sans passer sur le trottoir parcoure au moins 42195 mètres, la vraie distance imposée sera de 0,1 % supérieure à la distance officielle, autrement dit de 42237 mètres.
Le marathonien est souvent un homme de métier qui connaît parfaitement ses limites. Ce qu’il redoute le plus est ce que les coureurs appellent dans leur jargon familier, le "mur" du trentième kilomètre. La biologie explique ce phénomène de la façon suivante : Les sucres ou glucides stockés dans les muscles, ici ceux des membres inférieurs, peuvent fournir une énergie d’environ 1500 kilo calories alors qu’un marathon en nécessite à peu près 2500 pour sa totalité. Aucun des ravitaillements prévus ne permet de combler la différence et, tôt ou tard, en général vers le trentième Km, on peut dire que les muscles tombent en "panne sèche", comme une voiture dont le réservoir d’essence serait vide. Et cet instant arrive si brutalement que l’athlète se sent sans volonté, dans un état de très grande faiblesse, comme s’il venait de heurter un mur infranchissable et invisible. Le carburant idéal, le glucose, étant épuisé, les muscles vont alors consommer les graisses, mais "ça marche moins bien", le rendement est inférieur. Le tout est de franchir le fameux mur sans trop de dégâts en s’entraînant de façon spécifique. Mais il n’y a pas que les sucres et les graisses qui posent problème.
Il y a aussi la déshydratation.
Quand le coureur a soif, il est déjà trop tard car l’introduction d’eau dans l’estomac doit être suivie du passage de cette eau dans le sang ce qui demande un temps trop long au cours duquel la course continue et les besoins en eau s’amplifient. Non seulement la perte en eau ne peut plus être comblée, mais elle s’aggrave. Quand le sportif a perdu 5% de son poids, 3 kg 1/2 pour un sujet de 70 kg, alors la température du corps augmente, le cœur s’emballe, la tension artérielle chute, des nausées et la fatigue apparaissent. Par la suite le manque d’eau provoquera des crampes, des maux de tête, des vomissements et de la diarrhée. Si la perte de poids dépasse 10% du poids du corps, la mort menace et la température du corps peut dépasser les 40°2. La lutte contre la chaleur présente une importance considérable : on se protège du soleil, on met des maillots blancs, on passe sous des arrosages prévus pendant la course. ”
Bon travail
Cyber@lbert

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