Question Etirement



merci pour votre réponse sur l’échauffement.
j’entend souvent dire qu’il ne faut pas s’étirer à froid.
que pouvez vous me dire à ce sujet ?
merci encore

DAMIEN.


REPONSE

Damien,
Je suis tout à fait de votre avis car, d’autant plus que le sportifest âgé, les étirements ne doivent être pratiqués qu’après un échauffement préalable, lent et prudent, car la musculature doit y être préparée et relâchée pour ne pas traumatiser l’élasticité des muscles, de leurs tendons et des ligaments des articulations concernées.
Il y a sur le site des articles liés aux étirements, dans la case « muscles » de la page où vous avez trouvé votre réponse.
Voici une de ces réponses qui doit vous intéresser, sur une question de Virginie :
« Je souhaiterais savoir si lors d’un étirement (même passif), il y a forcement une contraction du muscle antagoniste ? »

Virginie, Cette question est intéressante et j’avoue qu’il faut bien réfléchir avant de répondre.
J’ai consulté quelques ouvrages qui traitaient de cette question, et il semble que les spécialistes soient d’accord pour dire que les antagonistes ne se contractent que dans les étirements actifs.

ACTIFS
Je cite Jürgen Weineck : Ils peuvent être dynamiques actifs (balistiques) ou statiques actifs. Dans les exercices d’étirements statiques actifs les muscles antagonistes des muscles à étirer, se contractent de façon isométrique dans la phase finale de la position d’étirement (maintien de la position finale) L’avantage des exercices d’étirement actif repose principalement sur le fait que l’étirement des groupes musculaires repose sur les contractions actives de leurs antagonistes et ainsi les renforcent. Plus la contraction des agonistes est élevée, plus grand sera le relâchement des antagonistes.
Je cite Sport et vie N° 14 Hors Série dont je vous recommande la lecture, car c’est une excellente revue qui est loin de la vulgarisation par des articles rédigés par d’éminents spécialistes : ici Nathalie Guissard, Bruxelles : L’étirement actif. Le muscle est étiré du fait de la contraction du muscle antagoniste. On cherche à exploiter le principe d’inhibition réciproque qui veut que lorsqu’on contracte un muscle, des commandes sont aussitôt adressées à son antagoniste pour être relâché. Par exemple, l’étirement actif des ischio-jambiers implique une contraction du quadriceps.

PASSIFS
Je cite Jürgen Weineck : L’application de forces extérieures joue un rôle principal dans les exercices d’étirement passif. Ils s’effectuent généralement avec l’aide d’un partenaire sans que les antagonistes soient renforcés (ce qui veut bien dire, du moins je le pense, qu’ils ne sont pas actifs, donc que leur longueur a diminué passivement)
Le stretching consiste à étirer lentement les muscles et à les maintenir étirés 10 à 16 secondes en évitant de déclencher le mécanisme du réflexe musculaire d’étirement et en profitant d’un relâchement supplémentaire du muscle lors des étirements importants des fuseaux tendineux.
Je cite Sport et vie : Etirements passifs : le muscle est allongé par l’effet de la pesanteur ou par l’action d’un partenaire. Pendant le maintien de la position, le sujet doit se relâcher malgré la sensation désagréable qui peut en résulter. (il est question de relâchement, et jamais le texte qui est plus long n’aborde la contraction des antagonistes)
Il est donc possible de dire que dans les étirements passifs les antagonistes des muscles étirés subissent passivement le mouvement de diminution de longueur, ils ne forcent pas puisque les forces viennent de l’extérieur
En espérant avoir répondu à votre question, mais il y a tellement de méthodes que les actifs et passifs sont souvent associés. L’essentiel est d’arriver à développer la souplesse, favoriser l’amplitude articulaire, se préparer à l’effort, récupérer après l’effort, diminuer les tensions musculaires et maintenir une bonne harmonie des sensations entre tissu musculaire, tendons, membranes et aponévroses, grâce au maintien d’un éveil permanent des différents corpuscules nerveux sensitifs impliqués.
Je vous signale un excellent article de recherche sur les bases neurophysiologiques des étirements par Nathalie Guissard dans " Sport et Santé N° 2 décembre 1998 ", revue de la Société Midi-Pyrénées de Médecine du Sport, dirigée par mon confrère et ami le Professeur Michel Garrigues. Essayez " dermoune@chu-toulouse.fr " si vous voulez recevoir cet article.
Amitiés.
Cyber@lbert

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