Bonjour, Je viens de reprendre ma saison de natation, je m’entraine 6 jours sur 7. Mais, mes performances ne s’améliorent pas plus que ça. Comment je pourrais faire d’après vous, pour améliorer mes perfs. Merci d’avance
Réponse
Chère Tyffany
Voici quelques conseils généraux qui m’ont permis à un moment donné, au cours de ma carrière d’athlète, de franchir des paliers dans des phases de stagnations prolongées. Je suis heureux aujourd’hui de pouvoir vous en faire profiter par l’intermédiaire d’Eureka-sport.
Tout d’abord posez vous la question de savoir si vous ne vous entraînez pas trop souvent, ou de manière trop intensive. Cela peut sembler à première vue paradoxal, pourtant il faut savoir qu’un organisme continuellement fatigué et trop souvent sollicité, qui ne récupère pas suffisamment, n’est plus apte à "surcompenser" l’inévitable fatigue occasionnée par l’effort physique. En d’autres termes, prenez conscience du fait qu’un entraînement aiguë (ponctuel) entame votre potentiel de performance pour une durée proportionnelle à son intensité (c’est le phénomène catabolique) ; ensuite, par le jeu de la surcompensation des réserves énergétiques et de la restructuration protéique (reconstruction musculaire encore appelée phénomène métabolique), votre organisme se développe et devient apte à fournir de meilleures performances. Mais vous devez savoir que ce système (de surcompensation) s’apparente à un élastique. Si on l’étire et qu’on le lâche assez tôt, il s’envole très haut, (vous devenez plus fort, vous progressez, vous pouvez développer des intensités supérieures à l’entraînement et en compétition) mais si on va au delà de sa capacité d’élastance, il casse violemment. Il en est de même de votre potentiel de performance. Laissez donc à votre organisme le temps de surcompenser entre deux séances, de mieux récupérer, de mieux drainer ses déchets et de mieux réguler ses désordres cellulaires afin de retrouver l’homéostasie (état d’équilibre des différents systèmes du corps humain). Orientez votre entraînement non plus sur "la quantité" mais plutôt vers "la qualité" (Maître mot d’un entraînement efficace) ! Ménagez des exercices de récupération où l’intensité sera sous maximale, organisez votre programmation de telle manière à ne pas risquer de tomber en état de surentraînement avancé. Evitez la chronicisation du surmenage en prenant conscience du fait que s’entraîner beaucoup n’est pas forcément gage de progression !
Qu’en est il au niveau de votre diététique ? Vous savez que l’on ne met pas de l’essence ordinaire dans une formule 1 mais bien au contraire, on s’obstine à lui donner un mélange enrichi, raffiné et savamment dosé. De la même façon, le sportif désireux de progresser se doit impérativement de faire attention aux aliments qu’il ingurgite. Essayez (éventuellement sous la houlette d’une diététicienne diplômée d’état) de comprendre l’influence des aliments sur votre entraînement et sur vos performances. Vous vous rendrez rapidement compte a quel point il s’agit d’un facteur important. Combien de temps mangez vous après votre entraînement ? 1h30 ? c’est trop, vous avez loupé votre fenêtre métabolique d’absorption idéale qui se situe 1/2 heure après l’effort. Mangez vous suffisamment de glucides pour permettre la resynthèse rapide des réserves de glycogène musculaire et hépatique ? Absorbez vous suffisamment de protéines pour reconstruire efficacement les lyses musculaires ? Autant de question que je vous conseille d’aborder avec un spécialiste (ça tombe bien, il y a une intervenante sur ce site...) je ne peux que vous encourager à effectuer un bilan complet.
Enfin, dernier aspect de la progression que je souhaite aborder avec vous : la musculation. Elle représente un facteur non négligeable d’évolution des performances en natation ! Avez vous commencé sa pratique ? Musclez vous votre dos, vos épaules correctement ? Faite vous des élévations latérales avec haltères, des exercices avec élastiques fixés au mur pour travailler la force et l’endurance des groupes musculaires sollicités dans votre activité ? Des développés nuques au cadre guidé ? Des tirages mentons ? Des épaulés jetés ?
Je vous souhaite bien du courage pour mener à bien votre pratique sportive et j’espère que ces quelques conseils sauront donner un nouvel élan à vos résultats. Cordialement, Jean-Marc BERTRAND
Réponse
Chère Tyffany
Voici quelques conseils généraux qui m’ont permis à un moment donné, au
cours de ma carrière d’athlète, de franchir des paliers dans des phases de
stagnations prolongées. Je suis heureux aujourd’hui de pouvoir vous en faire
profiter par l’intermédiaire d’Eureka-sport.
Tout d’abord posez vous la question de savoir si vous ne vous entraînez
pas trop souvent, ou de manière trop intensive. Cela peut sembler à première
vue paradoxal, pourtant il faut savoir qu’un organisme continuellement
fatigué et trop souvent sollicité, qui ne récupère pas suffisamment, n’est
plus apte à "surcompenser" l’inévitable fatigue occasionnée par l’effort
physique. En d’autres termes, prenez conscience du fait qu’un entraînement
aiguë (ponctuel) entame votre potentiel de performance pour une durée
proportionnelle à son intensité (c’est le phénomène catabolique) ; ensuite,
par le jeu de la surcompensation des réserves énergétiques et de la
restructuration protéique (reconstruction musculaire encore appelée
phénomène métabolique), votre organisme se développe et devient apte à
fournir de meilleures performances. Mais vous devez savoir que ce système
(de surcompensation) s’apparente à un élastique. Si on l’étire et qu’on le
lâche assez tôt, il s’envole très haut, (vous devenez plus fort, vous
progressez, vous pouvez développer des intensités supérieures à
l’entraînement et en compétition) mais si on va au delà de sa capacité
d’élastance, il casse violemment. Il en est de même de votre potentiel de
performance. Laissez donc à votre organisme le temps de surcompenser entre
deux séances, de mieux récupérer, de mieux drainer ses déchets et de mieux
réguler ses désordres cellulaires afin de retrouver l’homéostasie (état
d’équilibre des différents systèmes du corps humain). Orientez votre
entraînement non plus sur "la quantité" mais plutôt vers "la qualité"
(Maître mot d’un entraînement efficace) ! Ménagez des exercices de
récupération où l’intensité sera sous maximale, organisez votre
programmation de telle manière à ne pas risquer de tomber en état de
surentraînement avancé. Evitez la chronicisation du surmenage en prenant
conscience du fait que s’entraîner beaucoup n’est pas forcément gage de
progression !
Qu’en est il au niveau de votre diététique ? Vous savez que l’on ne met
pas de l’essence ordinaire dans une formule 1 mais bien au contraire, on
s’obstine à lui donner un mélange enrichi, raffiné et savamment dosé. De la
même façon, le sportif désireux de progresser se doit impérativement de
faire attention aux aliments qu’il ingurgite. Essayez (éventuellement sous
la houlette d’une diététicienne diplômée d’état) de comprendre l’influence
des aliments sur votre entraînement et sur vos performances. Vous vous
rendrez rapidement compte a quel point il s’agit d’un facteur important.
Combien de temps mangez vous après votre entraînement ? 1h30 ? c’est trop,
vous avez loupé votre fenêtre métabolique d’absorption idéale qui se situe
1/2 heure après l’effort. Mangez vous suffisamment de glucides pour
permettre la resynthèse rapide des réserves de glycogène musculaire et
hépatique ? Absorbez vous suffisamment de protéines pour reconstruire
efficacement les lyses musculaires ? Autant de question que je vous
conseille d’aborder avec un spécialiste (ça tombe bien, il y a une
intervenante sur ce site...) je ne peux que vous encourager à effectuer un
bilan complet.
Enfin, dernier aspect de la progression que je souhaite aborder avec
vous : la musculation. Elle représente un facteur non négligeable
d’évolution des performances en natation ! Avez vous commencé sa pratique ?
Musclez vous votre dos, vos épaules correctement ? Faite vous des élévations
latérales avec haltères, des exercices avec élastiques fixés au mur pour
travailler la force et l’endurance des groupes musculaires sollicités dans
votre activité ? Des développés nuques au cadre guidé ? Des tirages mentons
? Des épaulés jetés ?
Je vous souhaite bien du courage pour mener à bien votre pratique
sportive et j’espère que ces quelques conseils sauront donner un nouvel élan
à vos résultats.
Cordialement,
Jean-Marc BERTRAND