Question Croissance



Bonjour,

Je prépare pour la FFEPGV une soutenance pour promouvoir le développement du public Ados.
Aussi j’aurai besoin de connaitre quels sont ses besoins en terme d’activités physiques et SANTE :
-peut il travailler dans les 3 filières sans risque pour son développement ?
- peut il faire de la musculation,du stretching, quelles sont les précautions à prendre ?
En fait quels sont ses besoins en fonction de son développent physique et psychique ?
Quelles activités sport-santé privilégiées ?
Merci beaucoup de votre réponse qui j’espère sera sans tarder.A bientôt


REPONSE

Christine,
Je vais vous donner en vrac des renseignements glanés au cours de mes lectures spécialisées.
Certains spécialistes découpent les âges de 1 à 3 ans, de 3 à 7 ans, de 8 à 11 ans, de 12 à 15 ans, cette dernière période qui vous intéresse étant nommée première phase pubertaire, puis de 14 / 15 ans à 18 / 19 ans, la deuxième phase pubertaire.
Il est bien entendu que les classes d’âge ne sont pas tout à fait les mêmes pour les garçons et les filles.
Dans votre phase, il faut conserver la souplesse pour éviter les accidents musculaires, sachant que les garçons sont plus raides que les filles. Cette souplesse doit être entretenue par le « stretching » En effet, à partir de 10 ans, tout se passe comme si les muscles n’arrivaient pas à suivre l’accroissement en longueur des os, ce qui génère des raideurs musculaires. Les étirements sont recommandés avant tout pour les muscles qui sont « bi-articulaires » comme le droit de la cuisse, les ischio-jambiers, les gastrocnémiens.
A partir de 12 ans, la motricité est jugée sur l’équilibre statique (tenir sur un pied les yeux fermés 10 secondes) et sur la coordination des membres supérieurs et inférieurs (sauter sur place sans prendre d’élan et frapper trois fois dans ses mains avant de reposer les pieds au sol)
Si on s’intéresse à la période de 12 à 15 ans, les auteurs sont d’accord pour dire que dans cette période, le métabolisme anaérobie s’améliore et, avec lui, la force musculaire. Ces éléments sont liés à la sécrétion d’hormones sexuelles. Il faudra également faire attention car c’est alors que l’enfant s’oriente vers une activité sportive précise. Il est alors possible qu’il participe à des compétitions, surtout s’il présente des prédilections pour un sport donné.
La spécialisation doit impérativement rester raisonnable et ne doit pas être excessive car il faut encore privilégier l’épanouissement de l’individu et le développement harmonieux. L’activité physique choisie en priorité doit être compensée par d’autres types de sports.
Le développement anaérobie de vos jeunes permet donc de continuer l’entraînement aérobie entretenu jusque là, et d’y ajouter des activités de résistance anaérobie : courses de vitesse, sauts de détente, lancers, et en fin de période, près de 15 ans et juste après, ne pas hésiter à introduire la puissance physique dans la lutte, et l’haltérophilie. La musculation ne devrait arriver qu’autour des 15 ans.
Attention toutefois à ne pas imposer un entraînement excessif, même si le développement musculaire semble important, car la croissance n’est pas terminée et surtout la croissance osseuse, les apophyses des os n’étant pas encore soudées. Il faut éviter les contraintes importantes au niveau de ces apophyses, éviter les efforts musculaires puissants et brusques.
Le rachis sera plus particulièrement surveillé pour éviter certains déséquilibres lors de la croissance rapide. Ces déséquilibres peuvent être musculaires (prédominance des fléchisseurs de la hanche avec faiblesse des abdominaux) et statiques (lordose, cyphose, scoliose) Par conséquent ne pas hésiter à demander l’avis des médecins si on constate ces anomalies.
Les spécialistes insistent sur le fait que ces jeunes doivent apprendre à respecter l’échauffement à s’hydrater et à s’alimenter de façon convenable.
Cette période est également utilisée pour intégrer l’enfant dans le groupe social en acceptant les règles du jeu.
Cette série de renseignements est issue de « Motricité de l’enfant et activité physique » par M.Mercier, G. Florensa et A. Dimeglio. In « Muscle et Sport », sous la direction de F.Bonnel, A.Terme et G. Sol, Springer-Verlag, 1992, p 341-346.
Il me semble qu’il vaut mieux vous laisser mijoter ces renseignements avant de reprendre le contact.
J’ai encore des données qui peuvent vous aider sur « Biologie du sport » de Jürgen Weineck.
Si vous avez ce livre (Vigot) consultez-le vous même.
Bon travail.
AC

Cet article vous a plu ? Dites le nous !

0 vote

Le bienfait des Algues

Inscrivez-vous à notre NEWSLETTER, recevez nos CONSEILS et restez en BONNE SANTÉ

Votre adresse de messagerie est uniquement utilisée pour vous envoyer notre lettre d'information ainsi que des informations concernant nos activités. Vous pouvez à tout moment utiliser le lien de désabonnement intégré dans chacun de nos mails.