Question Bière



On dit couramment que le vin (en petite quantité bien entendu) n’est pas nocif pour le sportif.
Dans le même ordre d’idées, comment de fois ai-je entendu dire que la bière favorisait la récupération ?
Je suis tout de même sceptique quant aux bienfaits de ces boissons alcooliques.
Pouvez-vous m’éclairer, SVP ?
Cyrille (coureur à pied)

Réponse

  • Cyrille,
    La bière est totalement contre indiquée à la fin d’une épreuve sportive.
    Je joins ci-dessous une réponse déjà sur le site, mais comme elle est scientifique, certains pourraient ne pas la comprendre.
    En clair, à la fin d’un effort de longue durée, le corps est déshydraté. De l’eau est partie par la transpiration (glandes sudoripares) et par passage simple à travers la peau (perspiration)
    Or la bière est diurétique. C’est à dire qu’elle donne envie d’uriner, donc d’éliminer encore de l’eau, plus que celle qu’elle apporte.
    Il est déconseillé de boire un liquide qui fait uriner quand l’organisme manque d’eau. D’autre part le corps a perdu du sel et la bière n’en apporte pas.
    Le corps est très chaud à la fin d’un effort à cause de l’activité musculaire. Or les calories apportées par l’alcool de la bière seront dégagées également en calories. Vous savez que le visage est chaud et rouge chez l’alcoolique. Il est donc déconseillé de boire de l’alcool après l’effort car cela retarde l’élimination des calories.
    La seule chose que ressent le sujet fatigué s’il boit une bière, c’est l’effet euphorisant de l’alcool sur le système nerveux cérébral. Avec un peu d’alcool, tout va bien, on se congratule, on a bien couru, tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil.
    Si vous aimez la bière (je l’apprécie également) je vous conseille de boire beaucoup d’eau à la fin de la course et dans l’heure qui suit, puis, la récupération et la réhydratation étant assurées, de déguster une bonne bière une heure après, elle servira alors à vous faire uriner l’eau bue avec les déchets dont votre corps doit se débarrasser.
    Pour la réponse scientifique sur les effets de l’alcool :
    Certains sportifs de sports d’équipe sont de grands consommateurs d’alcool sous toutes ses formes selon les pays c’est le vin, la bière, ou les alcools forts.
    L’alcool est un toxique qui agit sur les centres nerveux, il diminue la VO2 max., et ne perturbe pas la production de l’acide lactique. Sa consommation à faible quantité perturbe d’avantage les courses courtes (200 à 800 m) que les courses plus longues. La fréquence cardiaque n’est pas significativement modifiée à 80 % de la VO2 max.
    Par contre, il existe sous l’effet de l’alcool une diminution de la force et du temps de réponse et parfois apparaissent des troubles du rythme cardiaque (arythmie) car l’alcool déshydrate les cellules et réduit les réserves de glycogène. En réalité, on pense que c’est l’alcool qui provoque une forte production de NADH qui inhibe la néoglucogenèse avec risque d’hypoglycémie. Les cellules laissent « filer » l’eau vers le sang car l’alcool augmente l’osmolalité sanguine. Il fait aussi perdre de l’eau car il est diurétique (il fait uriner)
    Un des risques majeurs de l’alcool est dû au fait qu’il perturbe la régulation thermique.
    Son métabolisme produit de la chaleur (plus de 50 % de l’énergie qu’il fournit)
    Il dilate les vaisseaux de la peau et augmente les échanges thermiques avec l’air ambiant (ou l’eau en piscine) On sait bien que cette vasodilatation « trahit » le buveur dont la peau du visage rougit.
    Il perturbe le bon fonctionnement des centres nerveux qui régulent la température du corps.
    Enfin l’absorption d’alcool modifiant la tension superficielle des alvéoles (car il est éliminé en partie par voie pulmonaire), crée une constriction irritative des bronchioles et déclenche des crises d’asthme chez les asthmatiques.
    On déconseille la consommation d’alcool dans des sports dangereux comme l’escalade, le tir, la voiture, la moto. On se doit d’éduquer les sportifs à ne pas abuser de ce qu’ils appellent la « troisième mi-temps ».
    Remarques :
    L’alcool est absorbé rapidement, max. d’alcoolémie au bout d’une heure, selon la concentration de la boisson et selon que le sujet est à jeun ou non. Il est éliminé par les poumons, la peau et les urines. Il est oxydé dans le foie en acétaldéhyde avec forte consommation de NAD qui se transforme en NADH. Avec ce système, l’homme peut oxyder 150 g environ d’alcool par jour. Pour tout l’alcool en plus, il devra utiliser un autre système qui favorisera la dénutrition azotée (fonte musculaire) L’acétaldéhyde produit à une forte affinité pour le coenzyme A ce qui provoque une forte synthèse des triglycérides et un ralentissement puis blocage de la néoglucogenèse.
    AC

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